Je suis content ce soir car j’ai appris deux nouveaux mots : « catabase » et « sotériologique ». C’est toujours bien de connaître de nouveaux mots et d’apprendre d’où ils viennent… Ces deux mots là je ne les avais jamais entendu ! Et pour cause ils ont une connotation plutôt chamanique voire cathartique, purificatrice … bref pas trop mon univers de pensée habituel :
« Catabase » est un nom féminin français ayant pour ancêtre étymologique le grec ancien « katabasis » qui signifie « descente, action de descendre ». Elle désigne la descente de l’esprit – et/ou du corps – vers le royaume des Morts. Sa popularité dans les récits tragiques, épiques ou encore dramatiques traduit une importance symbolique puissante dans l’imaginaire collectif : le dépassement de la peur, l’abnégation du héro et la découverte de son être profond.
Sotériologique : La sotériologie, du grec σωτηρία (sôtêria, salut) et λόγος (logos, discours, science). Qui sauve, au sens religieux, philosophique ou existentiel du terme. Cette pensée débouche sur un dolorisme qui donne à la souffrance physique un rôle sotériologique : plus l’homme supporte de souffrance plus il va vers la sagesse. Je le prendrai au sens purement philosophique, vu que je ne suis pas religieux pour deux ronds …
Alors, quand on associe ces deux mots , une « catabase sotériologique » peut donc être considérée comme une sorte de « chute rédemptrice » …
Eh bien, pour replacer ces deux mots dans la période, comme je crois au Progrès, j’espère que la descente aux enfers que le monde subit en ce moment nous permettra en tant qu’humains de dépasser tout cela, de devenir plus lucides et compréhensifs pour progresser, après une sorte de « catabase sotériologique »; cette tragédie, en excitant la terreur et la pitié, purgeant et tempérant ces sortes de passion en une sorte de catharsis collective…
J’aime cette idée d’un apprentissage moral où les idées malsaines sont évacuées dans la douleur (peut-t’il en être autrement ?) pour laisser place à d’autres plus vertueuses … C’est sans doute un peu naïf quand même mais sinon il ne restera que les enfers … Et tous nos beaux mots disparaitront !!!
Cela serait la cata tout court.
Le Blog de Jean Gaillat 